Un indépendant pourra-t-il faire un crédit immobilier en 2024 ?

Sera-t-il encore possible pour un freelance ou un auto-entrepreneur d’emprunter de l’argent en 2024 ? Certaines personnes ou catégories socio-professionnelles sont plus durement impactées par la chape de plomb qui pèse sur le marché du crédit. Alors que les taux d’emprunt augmentent, les refus pleuvent, et les indépendants en savent quelque chose. 

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Des refus fréquents, même en cas de « bons revenus »

Les banques ont restreint l’accès au crédit. Les refus en cascade freinent les achats de nombreux Français, contraints de reporter, voire de renoncer à leurs projets. Parmi eux, les indépendants sont tout particulièrement touchés par cette vague de refus.

Selon une récente étude, commandée par la fintech française Rollee, 60% des indépendants (tous statuts confondus) auraient reçu un refus de crédit immobilier depuis qu’ils travaillent à leur compte. 45% des sondés ayant essuyé un refus auraient même été obligés de renoncer à leur achat immobilier, malgré un dossier solide et des revenus réguliers.

Toujours selon cette étude, les indépendants se sentent laissés pour compte et estiment que leur statut rend l’accès aux services financiers plus difficiles. Ils seraient même 23% à envisager la reprise d’un emploi salarié pour augmenter leurs chances d’obtenir un prêt immobilier.

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Les banques se méfient des indépendants

Pourquoi est-il si difficile d’obtenir un crédit quand on est indépendant ? Même avec de bons revenus, on voit que ce statut effraie les banques, et la situation est loin de s’arranger avec la crise que nous traversons. Malheureusement, les établissements financiers ont plus de mal à évaluer le risque d’impayés en présence d’un micro-entrepreneur ou d’un freelance.

Contrairement à un salarié, dont les revenus sont stables et répartis sur les douze mois de l’année, l’indépendant peut percevoir des rémunérations très variables d’un mois à l’autre. Or les banques détestent tout ce qui est imprévisible.

En somme, même un avis d’imposition faisant état de bons revenus ne suffit pas toujours à convaincre les banques. Reste à espérer que le reflux de l’inflation aura un effet positif pour ces professionnels dont les projets sont pour l’instant à l’arrêt.

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Rédigé par Noemie Verbaere - Publié le 19/12/2023